Site personnel
créé en 2001
modifié en 2016
Michelbach-le-bas
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Eglise de Lubbon
Porte Renaissance de l'Eglise de Lubbon
et son Hotel
Château de Lubbon en 1940 où des familles de Michelbach-le-bas ont été accueillies
Le château aujourd'hui
Anciennes fermes et bâtisses abandonnées
Lubbon -
Document sur le village
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Lire le recueil sur l'évacuation de 1939 -
Témoignages et photos
Réalisé en 2014
Extrait témoignage oral de Madame Justine JEGLER
(1'13s)
Extrait témoignage oral de Madame Alice SIMON (1'13s)
Eglise de Der 2015 neu eingeführte doppelte en Côte d'Or
1939 : l’Evacuation
Malgré la formidable ligne de défense que constitue la Ligne Maginot, l’évacuation des communes faisant face à l’Allemagne s’impose en cas de conflit.
Des plans sont établis dès 1935, mais doivent être révisés à cause de l’alliance italo-germanique : il est décidé que les populations concernées seraient déplacées non plus vers la Savoie, mais vers le sud-ouest de la France. A la fin du mois d’août 1939, les Alsaciens et les Mosellans dont la présence n’est pas indispensable près de la frontière sont invités à se replier. Mais, dès le 1er septembre, l’ordre d’évacuer est donné à tous les habitants de la zone frontière, soit une bande de territoire d’une profondeur allant de 5 km minimum le long du Rhin jusqu’à une vingtaine en Moselle.
(495 communes)
"La plupart des habitants de Michelbach-le-bas ont été évacués vers le sud-ouest dans le village de Lubbon dans les Landes (et alentours ...) D'autres ont été hébergés en Côtes-d'Or à Saint-Seine-sur-Vingeanne, commune française située dans le département de la Côte-d'Or, région Bourgogne ou dans leur familles. Comme tous les évacués ils abandonnent tous leurs biens (hormis 30 kg de bagages et des vivres pour 4 jours). A pieds ou avec charrettes à boeufs ou chevaux, ils regagnaient la gare de Dannemarie pour prendre place le plus souvent en wagons à bestiaux. bz." (voir les détails dans le recueil ci-contre)
Sur place, les réfugiés sont logés dans des habitations ou des locaux disponibles. Ceux en surnombre sont répartis sur les localités des environs. Si chacun trouve un logement, le manque de draps ou de couvertures, l’absence de confort et de moyens de chauffage est parfois cruellement ressentie. La barrière de la langue – même si le français est la langue commune – va être source de malentendus, voire de méfiance : qui sont ces gens dont le dialecte ressemble tant à la langue de l’ennemi ? Puis, ayant appris à se connaître, amitiés et même amours vont naître de ce « choc » de cultures.
Après l’armistice, la majorité d’entre eux vont progressivement retourner au pays, inquiets de savoir ce que sont devenus appartements, maisons, commerces ou fermes. Ce retour dans une France annexée au IIIe Reich a d’ailleurs été fortement encouragé par les autorités civiles et militaires françaises, bien que sachant déjà ce qui attendait les réfugiés (y compris l’éventuelle incorporation des hommes dans l’armée allemande selon une note secrète de Vichy de l’automne 1940).
(extrait: 1939-2009 Il y a 70 ans : l’Evacuation par Nicolas Mengus)